Catastroph

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.57. (4 The Breakdown)

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Le compteur de Catastroph marquait exactement 48826 km; Vincent somnolait; Jean conduisait, et l'on pensait à l'essence qu'il faudrait prendre en arrivant à Marrakech ainsi qu'au nombre de photos restantes. Tout paraissait donc normal; la route montait légèrement et nous nous dirigions allègrement vers une bonne douche... Pauvres de nous !
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Apres 4856 km de voyage, Catastroph nous joue un sale tour par l'intermédiaire d'un bruit fort désagréable en provenance du moteur. Aussitôt stoppées, 4 têtes se penchent, anxieuses, sous le capot. Le diagnostic est assez rapide ; une bielle, lassée de son train-train quotidien, a décidé de se mettre en travers. C'est du moins ce que supposent les mécanos du bord. Concrètement, on ne peut pas avancer d'un mètre; nous sommes à 150 km de Marrakech, il est 5h du soir et le moteur est sans doute fichu. Glurps!
Apres un court instant de flottement, bien compréhensible, il nous faut prendre une décision. Parant au plus pressé, nous nous dirigeons (tout en poussant la voiture), vers le village le plus proche. Le trajet ne sera pas long car très vite une voiture se propose pour nous tirer jusqu'au village, ce que nous acceptons volontiers. Là, nous avisons une petite étendue de béton proche d'une station-service, où nous installons nos pénates.
Puis commence l'interminable démontage du moteur. Le plan est simple tout démonter, trouver la pièce récalcitrante, aller la faire changer (Dieu sait où) puis tout remonter ... Du pain sur la planche en perspective. Bientôt, un amas de pièces détachées jonche le sol, soigneusement répertoriées et Damien, Jacques et Vincent sont couverts de cambouis. Mais la nuit approche.
Les démonteurs sont donc arrêtés par la nuit et nous nous apprêtons à bivouaquer sur place. II n'y a en effet rien d'autre à faire. Repas rapide avec un spectacle pittoresque : un barrage de police qui s'installe juste à notre hauteur. Un policier vient d'ailleurs s'enquérir fort civilement de nos problèmes. (Remarque au passage : tous les flics sont sympas au Maroc.)
La situation est grave mais pas désespérée, et le moral des troupes se maintient. Pourvu que ça dure ...



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